Tout le monde connaît Zize, la truculente Marseillaise qui n’a pas sa langue dans sa poche. Mais derrière ce personnage haut en couleur, se cache Thierry Wilson. Le comédien, mari de Coccinelle, qui vole désormais de ses propres ailes. Il se livre pour la 1re fois dans un livre confessions “De A à Zize”. Il revient sur son parcours rien que pour nous !
Propos recueillis par Andrei Olariu
Bonjour Thierry, vous qu’on a souvent vu dans la lumière (en Thierry ou en Zize d’ailleurs), pourquoi avoir écrit ce livre ? Un besoin de raconter votre « véritable » histoire ?
J’ai voulu écrire ce livre pour dire que rien n’est impossible dans la vie et si on veut vraiment quelque chose, il suffit de se donner les moyens pour y arriver, y croire très fort et surtout ne jamais rien lâcher. Lorsque l’on est différent, il faut en faire une force de cette différence et s’en servir. La différence est un cadeau du ciel.
Vous êtes sans cesse entouré de fées tout au long de votre vie. Ce livre est-ce aussi une manière de leur rendre hommage ?
Oui absolument, tout au long de ma vie des femmes exceptionnelles ont été là sur ma route. J’avais aussi envie de leur dire merci.
Vous démarrez votre livre en racontant les dernières minutes de Coccinelle, pourquoi ?
Parce que c’est un moment fort, terrible et en même temps c’est une seconde naissance pour moi. Le moment où je comprends qu’il va falloir vivre sans elle…
J’aime les gens, jouer et voir leurs yeux briller. Je suis un véritable saltimbanque !
On sent que vous êtes très famille et vos parents ont bien accepté votre homosexualité. Que diriez-vous à des parents qui ne savent pas comment réagir au coming out de leur enfant ?
Allez chercher au plus profond de vous l’amour que vous avez en vous et si vous êtes de bons parents, vous trouverez la force de surmonter ce qui vous dérange, mais qui n’est pas si grave que cela si on y réfléchit un peu. Ce n’est pas si terrible !
Toute votre vie vous avez bougé, entre Marseille, Paris et les galas. N’avez-vous jamais eu envie de poser vos valises quelque part ?
J’ai toujours posé mes valises en Provence. Je ne reste jamais très longtemps loin de ma garrigue, ma campagne avec les oiseaux, les arbres, la nature. C’est essentiel pour moi.
Votre mère dit « avoir toujours su que vous seriez un artiste ». Mais vous, enfant, à quoi rêviez-vous ?
Comme tous les enfants, je voulais être vétérinaire, enfin !
On sent que vous étiez vraiment amoureux du personnage et du travail de Coccinelle. Aujourd’hui peut-on encore tomber amoureux d’un artiste selon vous ? Ou tout est devenu un peu trop marketing et aseptisé ?
À vaincre sans péril on triomphe sans gloire, si ce n’est pas un peu difficile ou compliqué ce n’est pas drôle ! Tomber amoureux d’un artiste, oui, bien entendu que c’est possible ! On se sent proche d’un artiste, car on pense à tort ou à raison qu’il peut nous ressembler ou nous comprendre mieux que les autres. Cela peut s’avérer vrai. Dans le cas de Coccinelle, nous avions tant en commun.
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Votre vie a toujours été intimement liée à celle de Coccinelle. Où en seriez-vous aujourd’hui si vous ne l’aviez pas connu ?
Franchement, je ne sais pas ! J’aurais peut-être était un grand comédien, car ma vie c’était le théâtre. Très tôt d’ailleurs, dès ma rencontre avec Richard Martin, mais je ne regrette rien, j’ai passé 20 ans à rire et à m’amuser avec ma Coccinelle.
Après avoir eu 1000 vies, à quoi aspirez-vous aujourd’hui ?
Aujourd’hui j’ai une chance incroyable, des milliers de gens aiment mon personnage de ZIZE et tant que cela fera rire le public et remplira des salles je continuerais. J’aime les gens, jouer et voir leurs yeux briller. Je suis un véritable saltimbanque !
