L’épiscopat polonais a affirmé sa position sur la question LGBT+. Un sujet houleux qui a largement contribué à la réélection du président d’extrême droite Andrzej Duda. Les évêques sont donc pour la création de cliniques pour “aider les personnes qui veulent retrouver leur orientation sexuelle naturelle”. Ils rejettent aussi en bloc l’idée selon laquelle on peut avoir un genre différent de celui qui nous a été attribué à la naissance…
Par Andrei Olariu
L’épiscopat catholique polonais a adopté une “position officielle sur la question des LGBT+”. Tout en soulignant que les personnes LGBT+ méritent le respect. Les évêques disent que cela “ne signifie pas qu’on doit accepter leurs opinions sans critique”. Voilà-voilà ! Parce qu’être LGBT+, c’est une affaire d’opinion, selon les curés polonais !
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Les évêques ont donc publié un document détaillé de 27 pages. Ils y rejettent en bloc un certain nombre de postulats associés au mouvement LGBT+. Selon eux, la communauté LGBT+ veut “forcer la transformation morale et culturelle” du pays. Ils en rajoutent une couche en affirmant qu’il s’agit “d’habituer progressivement la société à des comportements qui, jusqu’à récemment, étaient considérés comme moralement répréhensibles”.
LES ÉVÊQUES POLONAIS VEULENT INSTITUTIONNALISER LES THÉRAPIES DE CONVERSION
Ils appellent également à la création de “cliniques pour aider les personnes qui souhaitent retrouver leur… orientation sexuelle naturelle”. Tour cela intervient alors que la communauté médicale s’insurge enfin contre les “thérapies de conversion”. Les médecins sont en effet de plus en plus nombreux à juger que ces pratiques sont nuisibles et contraires à l’éthique.
« PRINCIPES MORAUX ET ORDRE PUBLIC »
Les évêques indiquent néanmoins clairement qu’ils estiment que les droits fondamentaux des personnes LGBT+ n’incluent rien de “clairement contraire à la nature humaine et au bien commun (comme les relations homosexuelles ou l’adoption d’enfants par de tels couples)”. En revanche, ils rejettent “le droit d’une personne à autodéterminer son sexe sans référence à des critères objectifs déterminés par son génome et son anatomie”. Ils s’opposent clairement à la “séparation radicale entre sexe biologique et genre culturel”.
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Le document ajoute que les droits des personnes LGBT+ doivent être respectés. Mais aussi que la communauté doit respecter “les droits des autres membres de la société, en particulier leurs sentiments religieux, leurs principes moraux et les principes de l’ordre public”.
RETROUVER UNE IDENTITÉ SAINE ET UNE HARMONIE SPIRITUELLE
Trois militants LGBT+ ont été récemment accusés d’avoir offensé des sentiments religieux et insulté des monuments sacrés. Ce qui fait directement référence à des drapeaux arc-en-ciel ayant été accrochés sur des statues religieuses à Varsovie, notamment une du Christ. Ces actions ont marqué la montée d’une nouvelle forme d’activisme LGBT+ plus radicale et plus provocante en Pologne.
Au sujet de l’idée de créer des cliniques pour remettre les « mécréants » dans le droit chemin, les évêques admettent que cette idée “est en contradiction flagrante avec les positions considérées comme scientifiques, ainsi qu’avec le soi-disant ‘politiquement correct’.” Mais ils affirment aussi que de telles institutions “médicales” aideraient les personnes qui se rendent compte que leur sexualité est “un symptôme de blessures à différents niveaux de la personnalité”. Il s’agirait selon eux d’aider les brebis égarées à “retrouver une identité saine et une harmonie spirituelle”. Ben voyons !
