Véritable bible pour les fêtards, le site Heeboo, soustitré « les nuits sauvages », est né du pari un peu fou d’Adeline Journet… Pour en savoir plus sur ses projets et sa rentrée, on a papoté autour d’un café (c’était en aprèm et il faisait super chaud) juste avant qu’elle file en vacances !

Par Andrei Olariu

HELLO, ADELINE. TU NOUS PARLES UN PEU DE TOI ? 

Je suis journaliste, rédactrice en chef du magazine en ligne Heeboo et DJ sous le nom de F/cken Chipotle. J’aime le White Russian, la disco à 140 BMP, faire la cuisine avec ma moitié, les œillets, les dunes en été, quand mes ami.e.s hurlent et sautent sur les platines quand je joue, le matin, le café, bla-bla-bla.

“ON VOULAIT PARLER DU MONDE DE LA NUIT D’UNE MANIÈRE DIFFÉRENTE…”

D’OÙ T’ES VENUE L’IDÉE DE HEEBOO ?

L’idée est née au sein de la marque de VTC Heetch, en 2016. C’est le projet collectif d’une start-up de gros fêtards qui est finalement devenu le mien. On voulait parler du monde de la nuit, d’une manière différente, moins policée, moins formelle, moins clivante également.

J’ai développé l’idée d’un site à la ligne éditoriale queer, libre, libérée, qui mette un point d’orgue à présenter le monde de la nuit comme une culture avec un grand C, avec ses codes, son histoire, son héritage. Le tout en se libérant de la plume journalistique traditionnelle parfois moralisatrice et pas assez proche de son lectorat.

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POUR TOI, IL MANQUAIT UN LIEU D’EXPRESSION 100% LIBRE ET SANS CENSURE ?

Oui. Même si je suis pour un contrôle relatif de ce qui est dit ou fait sur n’importe quelle plateforme en ligne, je n’hésite pas à montrer ce qui heurte la sensibilité d’une certaine classe de la population. Si les photos publiées sur le site, si nos titres un peu accrocheurs, si nos témoignages peuvent heurter des pensées binaires, hétérocentrées, homophobes, racistes, grossophobes, abolitionnistes, et je t’en passe, d’une catégorie de la population, eh bien… allons-y !

FINALEMENT, TU VEUX RENDRE VISIBLES LES INVISIBLES ?

À force de taire des sujets importants, on finit par les oublier, les invisibiliser et à servir des causes inverses. On m’a déjà dit que deux mecs qui s’embrassaient sur une photo Instagram, c’était de la “provocation” ; on m’a déjà dit qu’un titre d’article où l’on parle de drogue, c’est “pousser à la consommation”. Et pourtant… les hommes s’embrassent, et c’est beau. Les jeunes prennent de la drogue, parfois beaucoup de drogue, et c’est une réalité. Ce n’est pas en détournant le regard que l’on fait avancer une société. Au contraire, une société, pour évoluer, doit s’assumer ! 

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