Hoshi et Eddy de Pretto demandent l’interdiction des thérapies de conversion. Les deux artistes ont interpellé Christophe Castaner sur les réseaux sociaux pour qu’il programme au plus vite l’examen d’une proposition de loi visant à faire interdire ces thérapies d’un autre âge…

Par Andrei Olariu

C’est avec le hashtag “Rien à guérir” que les chanteurs Hoshi et Eddy de Pretto se sont engagés. Leur but à tous les deux : exprimer leur soutien total à la proposition de loi pour interdire les thérapies de conversion. 

Forcer des jeunes à changer leur orientation sexuelle…

Car, en 2021, en France, ces programmes qui font tout pour conditionner des personnes LGBT+ afin qu’elles changent leur orientation sexuelle ou leur identité de genre sont encore déployés en toute impunité. Et elles visent notamment les plus jeunes. Puisque ce sont souvent des parents ultra-conservateurs qui forcent leurs progénitures à se soumettre à ces pratiques barbares à l’adolescence…

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Il y a quelques jours, les deux artistes ont donc posté à ce sujet sur leurs comptes Instagram et Twitter respectifs. Ils demandent expressément à Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, de programmer l’examen de cette loi à l’Assemblée au plus vite. Car, force est de constater que les choses traînent, puisque ce projet de loi est dans les tuyaux depuis des mois…

Hoshi et Eddy de Pretto demandent l’interdiction des thérapies de conversion. La chanteuse s’engage publiquement…

Cette proposition a en effet été déposée par la députée LREM de l’Allier Laurence Vancunebrock en juin dernier. Mais le gouvernement a fait savoir qu’il préfère privilégier le passage d’amendements lors de l’examen du projet de loi sur les principes républicains.

En novembre, un collectif de victimes de ces thérapies nommé Rien à guérir a publié une tribune édifiante dans Le Monde. Le groupe indiquait regretter “que le gouvernement ne s’appuie pas sur la proposition de loi existante”. Car, le projet de Laurence Vanceunebrock est selon eux “le fruit de trois ans de travail, d’auditions, de discussions avec certains d’entre nous, victimes de ces pratiques”.

Hoshi et Eddy de Pretto demandent l’interdiction des thérapies de conversion. Le chanteur ne fait pas entendre sa voix que dans les studios d’enregistrement…

Dans ce même texte, les membres du collectif décrivent des pratiques “dévastatrices” qui s’appuient sur des “sessions spirituelles, des accompagnements thérapeutiques ou spirituels, des exorcismes, des rassemblements de prières, des jeunes ou tout autre type de pressions”. Ce qui est selon eux l’expression directe d’une “vision obscurantiste de la religion et d’une pratique datée de la psychologie”.

Hoshi et Eddy de Pretto demandent l’interdiction des thérapies de conversion

Laurence Vanceunebrock s’est quant à elle exprimée sur BFMTV il y a quelques semaines. “Le recensement des personnes victimes des thérapies de conversion est difficile, car elles ne déposent pas plainte”, a-t-elle spécifié…

La députée LREM Laurence Vanceunebrock, qui soutient le projet de loi contre ces thérapies de conversion totalement rétrogrades…

Le peu de gens qui ont voulu le faire ont été confrontés en commissariat ou en gendarmerie à des forces de l’ordre qui n’avaient aucune connaissance du sujet. Elles prennent parfois la plainte. Mais sous une appellation approximative. Et une référence du Code pénal qui ne correspond pas à l’infraction, comme elle n’existe pas dans le Code pénal.

L’élue a également précisé qu’il existe par exemple “une clinique privée à Montpellier où deux psychiatres pratiquent la sismothérapie, à savoir des électrochocs”. 

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Espérons en tout cas que les responsables politiques s’activeront un peu sur le sujet. Que ce soit par le biais de ce projet de loi. Ou par loi sur les principes républicains. Peu importe tant que l’interdiction de ces pratiques est prononcée au plus vite…

Car, ce qui compte, c’est que de telles thérapies soient prohibée. Tant qu’elles ne le seront pas, ceux qui les mettent en place n’auront aucune raison de cesser. C’est d’ailleurs une question hautement républicaine qui s’appuie sur nos trois fondamentaux : liberté, égalité, fraternité. 

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