Joe Biden fait des droits LGBT+ une priorité diplomatique. Il espère ainsi que la première puissance mondiale qu’il dirige pourra faire pression sur les pays où notre communauté est encore opprimée…
Par Fred Lafeuille
Joe Biden l’a annoncé d’emblée lors de son discours d’investiture le 7 novembre dernier : la lutte pour les droits des LGBT+ est une priorité pour lui et son administration. “Je suis fier de la campagne que nous avons construite et menée, je suis fier de la coalition que nous avons constituée, la coalition la plus large et la plus diversifiée de l’histoire […] gay, hétéro, transgenre, latino blanc, asiatique, autochtone”, avait-il alors lancé.
“PROMOUVOIR LES DROITS HUMAINS DES PERSONNES LGBTGI À TRAVERS LE MONDE”
Quelques semaines à peine plus tard, lors de son premier discours de politique étrangère, Joseph Robinette Biden Jr. est allé plus loin. Il a en effet annoncé vouloir “promouvoir les droits humains des personnes LGBTQI à travers le monde”. Quel contraste avec les ambitions toxiques de son prédécesseur !
Biden a d’ores et déjà demandé aux agences américaines installées à l’étranger de faire une espèce d’état des lieux. Elles auront aussi pour mission de lui présenter un plan d’action pour intervenir au plus vite en matière de droits des LGBT+. Et ce, sous les 180 jours.
À LIRE AUSSI : DÉCOUVRE GRATUITEMENT LE DERNIER NUMÉRO DE MMENSUEL
“Tous les êtres humains doivent être traités avec respect et dignité”, a déclaré Joe Biden dans un mémorandum présidentiel. “Ils doivent pouvoir vivre sans avoir peur, peu importe qui ils sont et qui ils aiment”. Il a également indiqué son intention d’accueillir et de “protéger les demandeurs d’asile LGBTQI+”.
Joe Biden, Président du changement
En outre, un émissaire spécial va bientôt être désigné pour “renforcer encore l’attention sur ces questions”. “Le mémorandum présidentiel réengage les États-Unis dans une politique étrangère qui protège et encourage les droits des personnes LGBT+ à l’étranger”, a estimé le président de Human Rights Campaign, Alphonso David.
À LIRE AUSSI : Biden nomme une femme transgenre ministre adjointe de la Santé
Et de poursuivre : “Autour du monde, de nombreuses personnes LGBTQI+ sont discriminées, persécutées, violentées, simplement pour être qui ils sont ou aimer qui ils aiment”.
“Que le président Biden publie ce mémorandum présidentiel très complet aussi tôt en début de mandat, cela montre clairement qu’il s’agit d’une priorité politique pour lui”, a quant à elle lancé Jessica Stern, de l’association OutRight Action International.
Les opposants aux droits LGBT
Mais prudence ! Car, la diplomatie n’est pas une chose simple. Et ce n’est pas Barack Obama qui dira le contraire. Ainsi, sous son règne, les États-Unis ont sanctionné l’Ouganda et la Gambie après des lois punissant l’homosexualité de peines de prison. Une très bonne idée en apparence. Sauf que ces sanctions avaient poussé des pays comme le Nigéria à adopter des lois LGBTphobes. Une espèce de provocation anti-occidentale.