Kelly Rowland – Crazy. Aujourd’hui, le tribunal du #J4F : Justice 4 Flops ouvre à nouveau ses portes pour défendre une pépite funky offerte par Kelly Rowland à l’automne dernier : « Crazy ».
Par Alex Sperwell & David Elouard
Mais avant cela, revenons quelques instants sur le parcours de l’artiste. Kelly Rowland, c’est l’outsider de choc du trio iconique Destiny’s Child. Souvenez-vous, en 2001 – le girlsband règne sur le monde entier avec l’album « Survivor » dont sont extraits plusieurs singles devenus des hymnes pour toute une génération. L’année qui suit, Kelly sera la première du trio à s’offrir une escapade en solo aux côtés du rappeur Nelly pour l’immense tube et désormais classique « Dilemma ».
C’est donc en 2002, porté par cet énorme featuring, que la chanteuse publiera son premier essai solo (qui contient également « Past 12 » – un bop de qualité, ndlr) — malheureusement, les chiffres de ventes ne sont pas mirobolants mais qu’importe, la carrière solo de Kelly Rowland est lancée. Les Destiny’s Child se reforment en 2004 pour un dernier album studio et ensuite, chacune se doit de mener sa barque en solo… On la retrouvera donc en 2007 avec un deuxième album, porté cette fois-ci par le tube « Work » (remixé par Freemasons) et encore une fois, les ventes ne sont pas aussi époustouflantes que celles de Beyoncé à la même époque. Mais kelly parvient tout de même à fidéliser un public et peut donc poursuivre sa carrière tranquillement.
C’est en 2009 qu’elle revient et frappe fort. Cette fois-ci aux côtés de David Guetta sur le titre « When love takes over » – énorme succès qui lancera sur les chapeaux de roue l’ère pop/dance de la chanteuse, qui décide alors de surfer sur la tendance musicale de l’époque en proposant une multitude de titres taillés pour les dancefloors et un troisième album dans la foulée : « Here I Am ». Paru en 2011, il est composé de club-bangers et productions pop/urbaines. Par la suite, les projecteurs restent allumés mais la lumière se tamise et progressivement, le succès se fait moins imposant… Son quatrième album, « Talk a good game », paru en 2013, est un vrai bijou R&B qui n’aura connu qu’un succès confidentiel, à notre grand regret.
Depuis 2018, la chanteuse semble ne plus vouloir se plier à l’exercice de l’album. Elle ne propose désormais que des singles ou des EP. Par ailleurs, le morceau que l’on vient défendre aujourd’hui était le premier extrait dévoilé du dernier projet de la chanteuse, paru en début d’année. Le titre s’appelle « Crazy ». Et on va vous expliquer pourquoi son flop nous a rendu fous.
Dans l’épisode précédent de JUSTICE FOR FLOPS : Tinashe feat. Future – Faded Love
Il y a d’abord l’introduction du titre : une ritournelle rétro-soul gorgée de soleil chantée par une voix androgyne. Puis le kick-drum entre en piste et la mèche est allumée, la bombe est prête à exploser. Instantanément, nos oreilles surfent sur une production funky, dansante et rhythmée. Kelly démarre alors son track avec un débit de paroles assez vif, ce qui étonne à la première écoute, car nous l’avons rarement entendue sur ce genre de style. Les pré-refrains viennent calmer un peu la cadence et c’est sur les refrains que la chanteuse se permet de nous rappeler avec douceur et précision toutes les nuances de sa voix singulière. A la fin des 3’05, impossible de ne pas rejouer le morceau tant il s’achève soudainement, nous laissant presque sur notre faim.
C’est clairement le genre de chanson que l’on savoure au soleil, entouré de ses ami.e.s pour l’apéro ou une après-midi bronzette sur les pelouses des tuileries.
Alors avec les beaux jours qui reviennent, profitons-en… Ensemble, rendons justice : streamons.
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