La mobilisation sur Internet en Turquie fait arrêter un violent homophobe. La diffusion des images d’une agression avait en effet déclenché l’indignation…
par Andrei Olariu
Les images étaient assez insoutenables pour quiconque est un brin d’humanité à l’intérieur. Un homme était assis par terre, le visage en sang, totalement traumatisé. Au-dessus de lui, un certain Fırat K. qui l’attrapait par les cheveux et l’insultait. C’est l’agresseur lui-même qui a jugé bon de partager cette vidéo infâme sur le Web…
La mobilisation en Turquie a fait arrêter un violent homophobe qui avait diffusé les images d’une agression
Cette barbarie s’accompagnait d’un texte décrivant la victime comme une “saleté de gay pervers”. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux en Turquie, il y a quelques jours. Et des centaines de milliers d’appels à la mobilisation policière ont retenti, notamment de la part de célébrités…
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À Izmit, Engin E., victime de l’agression, a été entendu, comme l’explique le site du journal turc Hurriyet. Quant à Fırat K., il a été placé en garde à vue. L’incident s’est produit le 22 mars dernier. Fırat K. avait été invité Engin E., qui vit à Aydın et qui est sourd comme lui.
Fırat K. a alors pris de l’argent à Engin E. après avoir mené ce dernier à un distributeur de billets. Il l’a ensuite violenter et avant de diffuser les images de la scène. Selon les services de police, Fırat K. est un délinquant violent connu pour avoir commis au moins une trentaine de délits et de crimes.
Il exploitait sa victime
D’après les médias trucs, l’homme exploitait un groupe de personnes sourdes. La victime en faisait d’ailleurs partie. Il leur confiait des gadgets à vendre au passants dans la rue. La victime a raconté avoir été tabassée après avoir réclamé sa part de la recette des dernières ventes. Mais Fırat K. aurait quant à lui expliqué avoir perdu son sang-froid parce qu’Engin E. l’aurait “harcelé sexuellement”.
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Quoi qu’il en soit, le violent agresseur a été inculpé pour “séquestration” et “tentative de meurtre”. Une affaire qui prouve que la mobilisation, qu’elle soit dans la rue ou par le biais des réseaux sociaux, peut parfois permettre de rendre justice. Et ce, même dans la Turquie de Viktor Erdoğan, conservateur religieux et donc hautement homophobe.
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