Laissez-nous danser ! Le Dépôt et le Gibus interpellent la Mairie de Paris ! “Le gouvernement et la Mairie de Paris veulent-ils la mort des discothèques LGBTQI+ ?”
Fermés depuis le 14 mars 2020 et ne pouvant compter que sur des aides insuffisantes qui arrivent au compte-gouttes, les clubs tirent une nouvelle fois le signal d’alarme en ce début d’été où il est toujours formellement interdit de danser ensemble !
Par Andrei Olariu
“Le gouvernement et la Mairie de Paris veulent-ils la mort des discothèques LGBTQI+ ?”, se demandent bien de patrons de clubs qui souffrent dans une relative indifférence depuis des mois.
Il y a quelques semaines, les discothèques ont fêté un bien triste anniversaire : un an de fermeture imposée par la crise sanitaire. Depuis le 14 mars 2020, la France ne danse plus ! Quant aux aides promises par l’État, “elles se font attendre, quand elles ne sont pas carrément aux abonnés absents”, explique Michel Mau, directeur artistique du Dépôt. “Pourtant les loyers, eux, ne se sont jamais arrêtés”, ajoute Jean-Bernard Meneboo, patron du Gibus.
Paris, ville musée qui s’ennuie
Les clubs tentent d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation dramatique. Fermetures en pagaille, personnels et artistes en proie à une profonde détresse, pourtant rien n’y fait, le gouvernement refuse d’entendre leurs appels à l’aide. “Paris devient une ville musée qui perd en dynamisme”, déplore Michel. “Si on visite Paris pour ses monuments, c’est pour y faire la fête qu’on revient”, ajoute Jean-Bernard.
“C’est insultant, et surtout c’est une belle perte de temps !”
Aucun interlocuteur ne semble disposé à les écouter. “Nous n’avons d’ailleurs pas vraiment de ministre de tutelle. Nous sommes rattachés au secrétariat d’État au tourisme, alors qu’en toute logique on devrait dépendre du ministère de la Culture avec tous les artistes que nous produisons chaque année”, argue Michel Mau.

“À Paris, nous avons Frédéric Hocquard, en charge de la vie nocturne et du tourisme. Il nous a annoncé il y a quelques mois que Paris fera la fête en plein air cet été, mais au final, passé les effets d’annonce, aucun lieu n’a été attribué aux clubs”, s’exaspère Jean-Bernard. “Nous avons déposé des dossiers, répondu à des appels d’offre, et nous n’avons même pas reçu de réponse.
“Nos clubs ne sont pas que des pistes de danse, ce sont des lieux de socialisation, des espaces safe où chacun peut vivre sa sexualité comme il l’entend sans être jugé. On parle souvent dans les médias du nombre de morts dus au covid-19, mais on oublie d’évoquer l’explosion des cas de dépression liés à la solitude et à l’enfermement depuis un an”, s’inquiète quant à lui Michel Mau.
Avec les discothèques fermées, cet été, les fêtes privées vont exploser
“Les fêtes privées et les soirées clandestines ne risquent pas de s’arrêter cet été, bien au contraire, et cette situation est vécue comme une profonde injustice par nos collaborateurs et tous les artistes (DJ, techniciens et performers) qui chaque nuit œuvrent au service de la fête à Paris”, ajoute Jean-Bernard.

Loin de se laisser décourager, les professionnels de la nuit se réinventent. “Au Dépôt, nous organisons chaque week-end des dépistages covid avec tests antigéniques pour montrer que les clubs peuvent aussi participer à la lutte contre la pandémie”, explique Michel Mau.
Quel avenir pour la profession ?
“De notre côté, puisque la France ne semble pas vouloir de nous, c’est à Torremolinos en Espagne que nous préparons un festival pour célébrer les 10 ans de Delice Dream”, annonce Jean-Bernard Meneboo.
Espérons qu’à force de multiplier les prises de parole, le gouvernement et nos élus locaux finiront par prendre en considération la situation intenable des clubs en France. “Ça devient urgent, aujourd’hui nous sommes pires que non essentiels, on nous fait nous sentir nuisibles”, termine Jean-Bernard.
Une situation alarmante qui pourrait s’éclaircir avec la mise en place du pass sanitaire ? Rien n’est moins sûr !
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