Quatre ans de prison, dont 16 mois avec sursis pour un agresseur homophobe ultraviolent à Drancy. Le jeune homme a été condamné lundi pour avoir frappé et poignardé un homosexuel. Lui et deux mineurs l’avaient attiré dans un guet-apens en 2019.
Par Andrei Olariu
Les faits remontent à la nuit du 4 au 5 mars 2019. Kevin, alors âgée de 29 ans, avait rendez-vous avec un homme sur un parking, à Drancy. Après un échange a priori complice sur l’application Smax, les deux garçons avaient en effet convenu de cette rencontre.
La victime est arrivée sur le lieu fixé pour ladite rencontre en voiture. Et au moment où il est sorti de son véhicule, trois jeunes, dont deux mineurs et un à peine majeur, se sont jetés sur lui. Ils l’ont alors roué de coups avant de lui asséner un coup de couteau dans l’abdomen.
La victime a été laissée pour morte…
Tant qu’à faire, les agresseurs lui ont volé sa carte bancaire et les clés de sa voiture. Ils sont alors partis, laissant pour mort celui qui venait de subir ces actes d’une violence rare. Des personnes habitant non loin de là ont appelé les secours. Ce qui a permis de sauver la victime…
À lire aussi – Une version LGBT+ du jeu UNO pour le mois des fiertés
“J’ai de grosses difficultés à respirer. Le couteau a perforé mon poumon”, avait confié la victime au Parisien quelque temps après son agression. Il a également expliqué être parvenu à déclencher l’alarme de sa voiture. Et c’est précisément ce qui aurait fait fuir les agresseurs. “C’est ce qui m’a sauvé la vie”, affirmait-il à l’époque.
C’est ce lundi que le tribunal correctionnel de Bobigny a rendu son verdict dans cette affaire. Il a reconnu le caractère homophobe de l’agression. Le prévenu majeur au moment des faits, aujourd’hui âgé de 21 ans, a donc pris quatre ans d’emprisonnement, dont 16 mois assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans, selon l’AFP.
Quatre ans de prison pour un agresseur homophobe ultraviolent à Drancy
Les deux autres agresseurs, mineurs au moment des faits, doivent quant à eux comparaître prochainement devant un juge des enfants. “Cette agression homophobe a entraîné près de 30 jours d’ITT (interruption totale de travail), ainsi qu’un profond traumatisme psychologique”, a indiqué l’association Mousse dans un communiqué. Cette ONG s’était en effet portée partie civile aux côtés de Stop Homophobie et Adheos dans cette affaire.
Explore nos archives…