Incontournable des nuits niçoises, Tatyana Clakson se dévoile dans un documentaire touchant du jeune Franck Colacicco. De son enfance à Monaco aux plus belles scènes de la Cote d’Azur, l’iconique Drag Queen nous ouvre les portes de son univers ! Rencontre.

Par Andrei Olariu 

Tu parles pour la première fois publiquement de ta vie privée. Tu voulais que les gens découvrent Emmanuel celui qui se cache derrière Tatyana ?

Aujourd’hui je suis bien dans ma vie et le réalisateur Franck Colacicco a su trouver les bons mots pour me convaincre. Il a mis presque 2 ans pour me persuader de prendre part à ce projet ! Je voulais dévoiler un peu plus Emmanuel, celui que je suis vraiment, pas simplement cette drag queen pseudo mauvaise qui joue un véritable rôle !

Toi qui es assez discrète sur ton enfance, c’était difficile d’aborder ce sujet ? 

Le plus dur c’est d’en parler à des personnes que l’on ne connait pas. J’ai tenu à le faire pour que les gens comprennent réellement qui je suis et ce que j’ai traversé. Ça me tenait à coeur d’être transparent avec le public surtout avec mon métier !

« Comment comptes-tu donner à manger à tes enfants en ressemblant à une tapette »

Cette phrase c’est ton beau-père qui te l’a dite. Elle a marqué un tournant de ta vie ?

Complètement ! Ça m’a fait prendre conscience que je ne pouvais compter que sur moi et que j’allais devoir me débrouiller seul. M’assumer a été la meilleure chose que j’ai faite, car j’ai trouvé la force de suivre ma propre voie. On ne se parle plus depuis ce jour-là et ça me va très bien comme ça !

Finalement, te raconter dans ce documentaire, c’était comme une sorte de thérapie ? 

Honnêtement je n’aurais pas cru en être capable. J’ai beaucoup pris sur moi et je me suis lancé sans me poser de questions. Ça m’a fait beaucoup de bien de pouvoir parler de tout ça et j’espère sincèrement que la réaction de mes proches et de mes clients sera bienveillante !

« Non je ne suis pas homosexuel »

C’est ce que tu as répondu à ton père avant sa mort. C’était comme une dernière preuve d’amour de renier ce que tu es ?  

Je l’aime et je voulais qu’il parle tranquille et apaisé en se disant qu’il avait au moins réussi quelque chose dans sa vie. C’était important pour lui de savoir que son fils n’était pas homosexuel. Il a été élevé à l’ancienne par des parents très durs. 

Est-ce que tu espères que ta demi-soeur avec qui tu n’as plus de contact voit ce documentaire ? 

Honnêtement je pense qu’elle ne le regardera pas, car on n’a plus aucun contact. Mais si un jour elle venait à voir ses images je pense qu’elle en apprendra plus sur moi et sur qui je suis vraiment !

« Je suis fière de mon frère ». Après toutes les épreuves que vous avez traversées, ces mots de ta soeur Leslie sont importants pour toi ?

Ma soeur c’est ma véritable famille. Elle a d’ailleurs rapidement pris dans ma vie le rôle du chef de famille, qu’elle tient d’ailleurs à merveille. Alors savoir qu’elle me soutient dans mes choix est primordial pour moi !

Ce qui ressort de tous ces témoignages c’est ta grande générosité. Pourquoi mettre tant d’énergie à la cacher ? 

J’ai très peur d’être déçue donc je me protège. Ce n’est pas toujours facile de rencontrer des personnes honnêtes alors je préfère prendre le temps avant de donner ma confiance ! Par le passé j’ai aidé beaucoup de gens et ça ne m’a pas toujours réussi alors je suis vigilant aujourd’hui et je donne mon amitié à ceux qui la méritent !

Regardez « A story with Tatyana Clakson » réalisé par Franck Colacicco.

Rendez-vous sur la chaîne YouTube d’Un Cinéma Stupide pour découvrir ses autres productions !

 

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